Dépendant du ministère de l’Education nationale, le Cned (Centre national d’enseignement à distance) est le premier établissement public d’enseignement à distance en Europe. Au service de tous les âges, il scolarise plus de 250 000 inscrits : scolaires, étudiants et aussi ( 2/3 des inscrits) adultes demandeurs d’emplois, en reconversion professionnelle, bénéficiaires de la formation permanente, femmes au foyer, prisonniers, malades ...




dimanche 3 mars 2013

Démantèlement du CNED : où en est-on ?


Sur tous les sites, une stratégie centralisatrice, ayant pour objectif de réduire la masse salariale, aboutit à un démantèlement des services transversaux. Ce démantèlement s’accélère actuellement. La suppression des postes entraîne des surcharges de travail pour les uns, des suppressions de travail pour les autres.
La mise en place du bureau de pilotage national de la production, la mise en concurrence faussée entre les différents services et sites conduisent à une augmentation de demande de sous-traitance, ayant pour seul but de retirer les missions des agents du Cned.

Lyon, Poitiers, Rennes, Rouen, Vanves : la suppression des accueils physiques et des standards est en cours.

Grenoble : les ¾ des expéditions sont externalisées à partir de septembre 2013 : annonce faite le lendemain de la venue du DG qui n’a nullement évoqué ce point.

Lyon : centralisation en juin 2013 à la DG du service de gestion des vacataires et fermeture de l’accueil téléphonique.

Rouen : disparition en septembre 2013 du service des expéditions.

Toulouse : centralisation à la DG du service de gestion des professeurs nommés.

Direction générale : déstabilisation du service RH et de la DSI avec le départ de plusieurs personnes de l’encadrement; recours de plus en plus fréquent aux contractuels pour des fonctions permanentes.

Outils : le retard sur les prises de décisions concernant les outils empêche les missions : l’ENT annoncé pour janvier 2013 reporté, la plateforme Moodle sans poste d’administrateur, le projet d’informatisation de la chaîne éditoriale au point mort.

Management et organisation : organisation instable, turn-over excessif des personnels à tous les niveaux de la hiérarchie (depuis fin 2011, 5 des 6 directeurs métiers ont quitté leur poste !!), multiplication des procédures, situations de travail empêché. Mal être dénoncé par la médecine préventive sur plusieurs sites. Perte des compétences, de motivation et départ des savoirs faire !

Gaspillage financier : les études à répétition, les séminaires et formations management, les recrutements de cadres avec le concours de cabinets privés sans cesse renouvelés, le recours aux emplois précaires et sans oublier le nouveau logo du Cned qui nous a coûté 500 000 euros (coût de l’agence de graphistes + impression des nouvelles couvertures pour tous les cours).

En conclusion, le nouveau management de la direction n’a résolu aucun des problèmes du Cned. Au contraire, cette direction a pris des décisions qui aggravent les dysfonctionnements, ce dont elle accuse régulièrement les personnels. Elle a élaboré un projet d’établissement sans nous donner les moyens technologiques et humains de réussir.