Toulouse le 11 septembre 2013.
Monsieur le Directeur
général,
Les personnels du site de
Toulouse, réunis en A.G. le 4 septembre, tiennent à vous faire part
du climat de vive inquiétude de cette rentrée scolaire, liée à
l’incertitude dans laquelle ils se retrouvent.
En effet, des objectifs
ambitieux leur ont été fixés, notamment au cours des entretiens
professionnels, mais ils constatent que les moyens ne sont pas au
rendez-vous.
Tout au long de l’année
scolaire 2012-2013, en raison de départs à la retraite et de congés
maladie ou de maternité non remplacés, un effort conséquent a été
demandé à tous les agents et ils l’ont effectivement fourni
(prise en charge de tâches supplémentaires, prise de
responsabilités en raison d’absence de réponse de nos
interlocuteurs, adaptation à de nouvelles procédures, polyvalence,
permanences, modifications d’horaires et de congés…) dans la
perspective annoncée d’un retour à la normale pour cette rentrée.
Or, le constat est le suivant :
- 2 contrats de vacataires de 10 mois semblaient actés mais au final, l’un d’eux a été transformé au dernier moment en un contrat de 3 mois seulement. L’agent n’a été prévenu que 2 jours avant alors qu’il avait pris toutes les dispositions pour organiser son année (engagement financier auprès d’une crèche et revenus attendus pour la famille sans avoir le temps de trouver une alternative).
- Plus globalement, depuis le début de la modernisation de l’établissement, les transferts de service, les changements de postes afférents, les arrêts de contrats de vacataires sont gérés de façon souvent brutale, sans respect de la personne humaine, et mettent en danger l’équilibre des individus.
- A l’expression de nos besoins sont opposées des propositions de solutions qui nous paraissent parfois artisanales et qui ne diminuent pas la quantité de travail. Par exemple, les délais de correction sont estimés trop longs et l’acheminement du courrier à l’étranger accentue le phénomène. La solution proposée est la correction des évaluations sur fichiers pdf envoyés par CEL, ce qui nécessite un encadrement des enseignants correcteurs et des inscrits différent de l’encadrement traditionnel, mais tout aussi prenant. De même, la perspective des inscriptions en ligne a justifié le non renouvellement d’un départ à la retraite mais à ce jour, il n’y a pas d’inscription en ligne et le travail s’accumule. On nous retire le personnel avant même de savoir si l’opération sera un succès…
- Il semblait acquis que cette rentrée se ferait à moyens constants, or nos collègues en longue maladie ou décédés ne sont pas remplacés - sans parler des retraités – alors que nous attendons environ 4000 inscrits supplémentaires : en réalité, nous faisons face à une diminution considérable du personnel (15 départs non remplacés en 2012-2013).
En conclusion, l’ensemble
du personnel, qui reste très attaché à l’établissement et a
conscience des évolutions nécessaires, continue de fournir des
efforts importants mais atteint un point de rupture. Nous considérons
que l’image du CNED pâtit gravement de ce contexte.
Sans amélioration de la
situation, le personnel envisage de faire part plus largement de ce
malaise.
Certains de votre écoute
attentive, nous vous prions de croire, Monsieur le Directeur Général,
en l’expression de nos sentiments respectueux et dévoués.
Les personnels du site de
Toulouse en assemblée générale.