Dépendant du ministère de l’Education nationale, le Cned (Centre national d’enseignement à distance) est le premier établissement public d’enseignement à distance en Europe. Au service de tous les âges, il scolarise plus de 250 000 inscrits : scolaires, étudiants et aussi ( 2/3 des inscrits) adultes demandeurs d’emplois, en reconversion professionnelle, bénéficiaires de la formation permanente, femmes au foyer, prisonniers, malades ...




jeudi 11 juillet 2013

La FSU intervient en faveur des personnels du CNED


Déclaration des représentants FSU
au CHSCT du ministère de l’Education nationale, le 15 avril 2013

Les représentants FSU au CHSCT souhaitent vous alerter sur les effets de la désorganisation qui se poursuit au CNED depuis 2010.

Le plan de «modernisation» initié en 2009 devait impulser une stratégie de reconquête ambitieuse tout en permettant des économies. Les instituts ont été supprimés pour être remplacés par des sites de production dépendant de directions métiers centralisées au Futuroscope: cette disparition s’est accompagnée de la suppression locale des postes de directeurs, directeurs adjoints et secrétaires généraux.

Ce plan a été un échec. Depuis 2009, des organisations tâtonnantes et imprécises se succèdent pour voir, à la rentrée 2012, la nomination de directeurs de site. Le retour à une organisation avec un directeur, rendue nécessaire par la désorganisation que connaît l'établissement est l'aveu de l’échec de la première «modernisation».
Depuis 2012, deux organisations coexistent : des directions de site avec très peu de pouvoirs et des directions métiers qui ont un fonctionnement cloisonné au Futuroscope et sur les sites. Elles ne parviennent pas à fonctionner de manière efficace.
De plus, les « sites » se sont vidés avec la RGPP, et par exemple les effectifs des enseignants responsables de formations ont été divisés par deux en trois ans. Les effectifs de la direction générale, en revanche, continuent à croître de façon pléthorique, avec la nomination de «stratèges» et «managers» coupés du terrain: ils représentent à eux seuls les effectifs de deux gros sites de production.
Conséquence de ces choix, les missions des agents sont de plus en plus difficiles à remplir sur le terrain. Un questionnement fait l’unanimité chez les personnels : qui fait quoi au CNED? Aussi les personnels, mal menés, quittent-ils l’établissement dès qu'ils le peuvent. Ce turnover rapide entraîne une hémorragie des compétences et nuit à la qualité des formations. Le mal-être est général parmi les personnels jusqu’aux «managers» et, ces dernières années, les médecins du travail en ont alerté la direction lors de plusieurs CHSCT et dans leurs rapports.

Enfin, ainsi que l’a bien analysé la Cour des Comptes dans son rapport de février 2013, les moyens technologiques nécessaires au fonctionnement et au renouvellement des formations ne sont pas fournis aux personnels. Ces mêmes personnels manquent de formation et d’accompagnement dans le changement. Qui plus est, l’externalisation de nombreuses missions s’avère souvent très coûteuse et fait que le Cned est dépossédé de la pleine maîtrise de ses formations.

C'est pourquoi, faute d'avoir été entendus jusqu'à présent par leur hiérarchie, les personnels du CNED demandent qu'il soit rappelé à la direction du CNED ses responsabilités en matière de santé et sécurité de ses personnels – lesquels relèvent également de la responsabilité du ministère- . Les RPS générés actuellement par la situation risquent de s'aggraver si rien n'est fait. Il faut une adéquation entre les moyens technologiques, pédagogiques et humains d’une part, et les missions d’enseignement et de formation à distance, d’autre part. Pour la FSU, il est urgent que le MEN prenne la mesure de cette situation.
A Paris, le 15 Avril 2013

34 commentaires:

  1. C'est clair ! Il faut vider la DG et l'EIFAD. Pas la peine de payer 1 million d'Euros à Vertone : on le dit depuis 10 ans. DECENTRALISER

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    1. C'est sur, pour l'instant c'est DEMOBILISER, DEMOTIVER, DEGAGER...

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  2. Chaises musicales de l'été : avant la rentrée, renseignez-vous pour savoir où vous allez être "rangé" pour l'année prochaine. Il est possible qu'on oublie de vous prévenir qu'on souhaite vous mettre au placard ...

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  3. Tiens, nomination d'un nouveau directeur à Rouen (http://www.lehavrais.fr/2013/06/camille-galap-ses-projets-pour-le-havre.html)

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  4. Ouais il est sympa, il essaye de sauver les inscrits de Rouen. Bref il bosse, lui!!

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  5. Tiens à Lyon, après s'être attaquée aux CDD, elle se prépare à virer les CDI !
    Enfin ce que j'en dis.

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  6. C'est incroyable ce besoin de montrer son pouvoir en maltraitant le personnel. Qui lui donne ces droits ? Et pourquoi ? "Je t'aime pas : je te vire !" ?

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  7. Et on va augmenter les chiffres du chômage que pour faire plaisir à Mme la Marquise parce que certaines personnes ne lui plaisent pas et qu'elle "elle a le courage que les autres n'ont pas eu" !
    C'est une dangereuse personne en plus d'être incompétente elle est violente !
    Elle nous donne de bonnes raisons de débrayer à la rentrée et de montrer notre solidarité !

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    1. Pas touche.... c'est la protégée du DG...

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  8. Oui mais lui n'étant le protégé de personne, on n'a qu'à faire comme avec le précédent : dénoncer ses graves dysfonctionnements.

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  9. Quels dysfonctionnements?

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  10. Travailler dans un bâtiment du Cned à Lyon en été, alors que depuis des années on nous promet des températures supportables.
    Mais les investissements n'arrivent pas jusqu'à nous.
    Où va t il cet argent ?

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  11. Ne pas assurer le service minimum pour les inscrits et préférer leur vendre un maximum de services chers dans le but de gagner de l'argent, alors que notre mission n'est pas assurée.

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  12. CNED depuis 2 ans = MAFIA

    *Embauche de personnels de direction
    - N’ayant aucun lien avec l’Éducation Nationale
    - De candidats de la majorité politique engagés dans des primaires en vue des élections municipales de 2014.

    *On s’assoit sur le code de l’Éducation Nationale : définition du temps de service et du volume de congé et liberté pédagogique des enseignants non respectées. Leur chef hiérarchique reste pourtant un Inspecteur d’Académie (DASEN) ou un recteur. Sans parler du non-respect de la laïcité (neutralité politique). Les syndicats, à part quelques effets de manche, semblent être vendus au pouvoir ou piqués à la morphine. Circonstance aggravante, les enseignants nommés sont vulnérables par définition, peu réactifs et peu participatifs (boycott aidant sûrement).

    *Décisions administratives d’ordre pédagogique donc forcément indues, en plus d’être inexpertes et archaïques au lieu de gérer humblement et efficacement l’administration Cned en termes de budget et de ressources humaines dans la limite des prérogatives professionnelles. (Cf. commentaire suivant)

    * On s’assoit sur les recommandations issues d’observations et d’analyses de terrain faites par le personnel montrant que beaucoup d’inscrits du scolaire sont équipés en rien (pas de compas, d’équerre, d’enregistreur audio, d’ordinateur), que la majorité des inscrits développent une attirance grandissante pour la liberté d’installation, de relation au savoir et d’horaire qu’offre le Cned. « Si on est au Cned, c’est pour qu’on nous fiche la paix » (F.D du service prospective).

    *Au niveau du ministère commanditaire auprès du Cned, on maquille le nom d’un dispositif crée par la majorité précédente (APE devenu D’COL) et on ajoute un volet à la mode geek quelque peu douteux compte-tenu des motivations et des moyens technologiques du public visé (élèves en difficultés en ZEP). Rien de tel que le dispositif déjà en place qu’il fallait étendre sur place. La précipitation vers le tutorat risque d’être facteur de surcharge de travail et de ralentissement voire de désorganisation du service aux véritables inscrits du Cned.

    * On déroge aussi aux prérogatives dans le même sentiment de supériorité totalitaire et dérisoire en imposant aux communes de mettre en place des activités de loisir. Éducation Nationale = ministère des loisirs et du temps libre ?

    Si l’opposition (de gauche ou de droite) met son nez la dedans, je sens qu’elle va faire un strike !

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    1. D'ailleurs les Directeurs des grandes écoles ou des universités sont des enseignants. Sauf au Cned ou on confond école et grande entreprise.

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    2. On confond école et grande entreprise sauf que ne pas s’appuyer sur la R&D et les études prospectives de marché dans le privé se révèlerait l’œuvre d’un bien piètre capitaine d’industrie ignorant autant produits ou process qu’il vend que motivations d’achat de ses propres clients.

      Il y a bien, ça et là, un problème de qualification au Cned…

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  13. A défaut de formateurs IUFM ou de chercheurs en didactique dans le staff, ce n’est pourtant pas compliqué d’ouvrir un bouquin de didactique à destination des enseignants, (Cf. groupe Ermel), pas un manuel, trop commercial, trop classique, et de demander aux développeurs et aux designers multimédia de transposer les petits jeux (cartes, quilles, cibles) ou les manipulations de mots, de fragments de textes en programmes interactifs.

    => A la place, on veut que les enseignants fassent de l’aide au devoir déguisée sous le terme atténué de tutorat. L’aide aux devoirs, c’est pour les bénévoles non professionnels. Le tutorat, dans la dignité de la fonction, c’est la prise en charge individuelle des élèves selon une spirale temporelle marquées par des moments d’expression de l’élève, d’évaluation de son travail (pour dire simplement) et de remédiation pour le faire accéder à la maîtrise de savoirs et de savoir-faire. C’est un échange cyclique où le temps de la réflexion et de la correction est primordial. Les enseignants dans le dispositif classique actuel ne sont même pas autorisés à échanger par mail avec les élèves et leurs parents et à organiser des allers-retours de leçons et d’exercices.

    D’autre part, la bibliographie et la webographie sont des garanties inestimables de la variété des ressources et des situations pédagogiques et donc de la créativité. Peu de choses en réalité sont à modifier pour que le professeur nommé ait vraiment l’impression d’enseigner dans le respect de ses diplômes et de ses compétences professionnelles. On veut faire quoi, là, avec le tutorat à la mode Bergamelli ? Du France Télécom ? Le technicien qui devient télé-opérateur au service client ?

    Bref, on n’arrête de prendre les enseignants pour des CONS au Cned. L’élève est roi, le professeur est prince et les iatoss en sont les indispensables serviteurs. Pas l’inverse !

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    1. BRAVO ! (Et c'est une administrative qui le dit !)

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    2. A propos des développeurs et designers multimédias, il est à noter que M. Bergamelli et Christine Roy ont fort bien oeuvré pour faire disparaître un peu plus chaque année, les compétences du site de Lyon...

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  14. Bizarre, on a l'impression sur ce blog que tous les problèmes du Cned se concentrent sur Lyon, et visent des personnes de Lyon: fermer Lyon pour résoudre les problèmes du Cned ? Ailleurs il n'y a pas tant de hargne et de grogne...

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  15. C'est vrai qu'heureusement que Lyon dénonce, signale, manifeste, intervient au CA, se déplace à Poitiers,... Sinon nous serions toujours en train de fermer des instituts !
    Donc MERCI LYON

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  16. Vu le concentré d’intelligence qu’il y a en Rhône-Alpes (nanotechnologies, médecine, chimie, physique nucléaire, développement durable, pédagogie (Philippe Meirieu)), il n’est pas étonnant que le bon sens fait de réflexion pragmatique, d’honnêteté intellectuelle et de courage provienne de cette région.

    Ce sont encore les montagnards qui vont faire la révolution car les autres ont de gros genoux et des petits mollets.

    Au bénéfice de plusieurs "instituts", en plus.

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  17. Je crois surtout que Lyon est mal dirigé. Il semble que les autres sites aient des directeurs plus compétents pédagogiquement, administrativementet humainement.

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    1. Jusqu’à ce qu’ils appliquent les volontés plus que contestables des « stratèges » (DG, plusieurs directeurs métiers, les membres du conseil d’administration, inexperts en pédagogie et pas à leur place au Cned … Ce n’est pas de leur faute) : à savoir, temps de service, congés, absence de définition d’heures sups, non conformes à la règlementation du métier d’enseignant (non-détaché) exerçant une fonction d'enseignement, outils numériques de cartographie des savoirs fermés sur leur propres ressources pédagogiques (=> cloisonnement de la liberté pédagogique de l’enseignant contraire à la loi), aide aux devoirs (« tutorat synchrone » ou « soutien ») peu réclamée par les inscrits et les enseignants (même la lycéenne sur France Inter) et perçue comme pratique dévalorisante (surtout pour les plus jeunes générations (l’avenir du Cned) qui ont une vision très analytique et constructiviste des pratiques), absence d’imagination car absence de chercheurs en didactique et donc on copie le style des manuels scolaires (numériques ou pas) des éditeurs privés qui essayent depuis des années de maintenir le segment commercial. Les éditeurs privés seront toujours plus nombreux et économiquement plus puissants que le Cned. Il faut s’en démarquer et apporter notre propre valeur ajoutée en termes de qualité et d’originalité éditoriale. Les fruits de la recherche pédagogique, mûres depuis une vingtaine d'année, peuvent nous y aider.

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    2. Au-dessus de tout cela, un DG, maladivement obnubilé par l’informatisation des services (niveau geek <=> gadgets) énonçant des évidences procédurales pour les spécialistes de SII (laissons-les faire leur boulot) et par contre sans réflexion sur les contenus et les procédés pédagogiques que le Cned est amené à vendre puisqu’au final, il faut que « la forme conditionne le contenu » (sic projet Cned 24/24) … dans l’ignorance totale

      => des méthodes pédagogiques modernes basées
      - sur le jeu (réel ou en simulation 2D ou 3D : jeu de quilles, de cible pour la décomposition des nombres en unités-dizaines-centaines, le fameux Euro (Space) Invaders pour la composition d’une somme en euros en visant les pièces appropriées sans se faire toucher par les tirs laser des pièces (existe déjà)
      - sur des projets ancrés dans la réalité sociale (faire un journal pour le publier, construire un objet technologique pour un concours (comme en école d’ingénieur !) ou pour une utilisation concrète et utile (clepsydre avec ses nécessaires mesures de capacités et du temps écoulé), station météo, cadran solaire, guide touristique pour recenser et analyser les particularités historiques, géographiques, démographiques de la région où l’on vit, … ), etc. L’enseignant Cned pourrait évaluer l’avancée du projet ce qui obligerait un peu plus les élèves (et leurs parents) à mettre la main à la pâte (quand un manuel propose des expériences, ils ne les font pas !)

      Si encore, le DG ne s’en mêlait pas, le Cned pourrait se démarquer de la concurrence de par la qualité de ses produits inspirés de résultats déjà bien établis de la recherche publique (toujours 20 ans de décalage entre la découverte et l’application) en matière de didactique …

      => du degré d’équipement et de motivation de nos inscrits très varié d’un public et donc d’un site à un autre (l’adulte au chômage, le jeune en reprise d’études en vue d’un métier, un ado ou un enfant (adultes du futur) en caravane, en bateau, à l’étranger, en France), motivation tournant souvent autour du principe d’accès au savoir selon la formule « quand je veux, où je veux, autant de fois que je veux » et parfois « des profs (chiants), j’en ai assez vu et entendu » (je crois que c’est la même chose pour la majorité du personnel travaillant à domicile ("prof" peut être remplacé par "chef") et c’est bien normal ; c’est l’avenir, ce sera la mentalité du 21ème siècle, au minimum pour des raisons d’économie du patrimoine d’entreprise. Reste à défendre efficacement les télétravailleurs car la tendance générale est d’abuser de leur disponibilité ou de considérer qu’ils ne travaillent pas assez).

      Le Cned est bien mal chapeauté même si le DG s’est gentiment fait habiller !

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  18. Au chapitre des conneries faites par les responsables du Cned (sur site et aux relations Presse : traces visibles sur le Net).

    Arrêtez de justifier publiquement d'éventuelles erreurs ou particularités de service des enseignants nommés par des "ce sont des personnes lourdement handicapées ou gravement malades". C'est tout bonnement de la discrimination négative. Je voudrais qu'on scie les jambes à ces personnes irresponsables d'un jour, qu'on leur coupe un sein et qu'on leur foute une tumeur dans le cerveau et elles verront à quel point c'est agréable et valorisant d'être stigmatisé. En plus, arrêtons la dramatisation, les enseignants nommés ont simplement quelques problèmes invalidants pour l'exercice de leur fonction en salle de classe. La meilleure attitude, c'est de faire semblant de rien (comme avec les timides) et, là, tout le monde se sentira intégré (psychologiquement). Les erreurs sont faites pour être dénoncées et corrigées, c'est valable pour tout le monde sans différences : pas de justifications désobligeantes donc.

    En revanche, les différences de traitement, de service, dans une profession, de beauté, d'intelligence, de relations sociales dans la vie sont des petits privilèges qui font que la vie mérite d'être vécue ; chacun a les siens. Occupons-nous plutôt de ceux qui en ont aucun...

    Les enseignants (en présentiel, à distance) ne font pas 35 heures régulièrement (sauf au début), c'est leur petit privilège, et alors ?!!! Pas la peine de déclarer faussement au ministère qu'ils font 42 heures hebdomadaires, personne n'y croit. Les préparations se font pendant les vacances et encore pas tous les ans. À côté de cela, ils font un métier qui use plus ou moins les nerfs, même avec des élèves sympas, à feu doux ou à feu vif, variable selon les sensibilités des personnes. Et puis quoi, il suffit de réussir un concours à 10% de réussite (ou moins) pour faire partie du sérail.

    Une fois encore, on arrête de prendre les enseignants nommés pour des cons ou des faibles manipulables à loisir.

    J'espère qu'à l'avenir les syndicats enseignants et pourquoi pas iatoss sauront défendre intelligemment et fermement nos particularités et nos qualités professionnelles (au Cned mais aussi au ministère, pour nous et pour les autres en présentiel) tout en nous consultant sans distinction de chapelle avant de signer quoi que ce soit (à nos dépens trop souvent au Cned). Il faut faire comprendre que le chantage, cela ne marche pas et avoir la même efficacité et rigueur que les associations de consommateurs en mettant le tribunal (des référés) en perspective, au nom de toute une profession. Parfois, il est vrai qu'un député suffit...

    Wait and see.

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  19. (suite) Au sujet de la discrimination négative (malencontreuse et non mal intentionnée à n'en pas douter) :
    Chaque fois que quelqu'un au Cned envisage de parler du handicap ou de la maladie, remplacez handicap par noir et maladie par arabe, vous comprendrez.
    Exemple déduit d'un témoignage, "vous dites chère cliente que Mme X a noté trop sévèrement les devoirs de votre fille ; vous savez, c'est parce qu'elle est (lourdement) noire , il faut être indulgent".

    Autre exemple tiré d'une réponse écrite : "les professeurs nommés corrigent moins de devoirs que les vacataires parce qu'ils sont (lourdement) noirs ou (gravement) arabes. Il leur faut plus de temps pour corriger".

    Du plus bel effet ! Merci ! (<= ironie que je manie rarement)

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  20. A présent, il est annoncé que les enseignants nommés pourront dans un avenir proche animer des classes virtuelles avec leurs élèves (plan d'action Cned 24/24).
    À Chasseneuil, on retire l'écran LCD qu'on a collé sur les yeux et on regarde un peu la réalité : l'enseignement ou l'encadrement en présentiel, virtuel ou réel, leur est contre-indiqué sinon on se demande ce qu'ils feraient au Cned sachant que des adaptations de poste dans les classes sont non seulement possibles mais rendus obligatoires par la loi 2005-102 du 11 février 2005. L'affectation sur des postes de substitution (au Cned) ne devant pas devenir une solution de facilité pour ceux qui se satisferaient de l'aménagement du mobilier de classe et des outils de travail. Vouloir reproduire les pratiques ordinaires de l'enseignement, vieilles de plus d'un siècle au demeurant (TBI ou pas) avec des enseignants, nommés au Cned précisément pour ses possibilités de pratiques différentes du présentiel relève une fois plus de l'infraction (quelqu'un les compte ?) en termes de refus d'adaptation de poste et de discrimination à l'embauche pour des profils qui deviendraient du jour au lendemain incompatibles avec l'occupation d'un poste d'enseignant au Cned (à vrai dire, ce serait à un OPJ et/ou un proc. de la qualifier). Les administrations Cned et Éducation Nationale pourraient fermer les yeux sur ces restrictions touchant les professeurs nommés sauf que certains enseignants ne peuvent vraiment pas faire une pratique orale et directe de l'enseignement pour des raisons variées mais bien établies (idem pour le tutorat). Leur assiduité aux classes virtuelles en tant qu'auditeurs (cyber-réunions) est déjà ridicule, moins de 10% participent et, ils s'expriment presque systématiquement à l'écrit pour poser des questions ou faire des commentaires. Cela devrait faire réfléchir !
    En plus, les parents qui veulent du contact prof-élève préfèreront disposer d'un enseignant en chair et en os avec des matériaux réels à manipuler plutôt que laisser leur progéniture devant un écran d'ordinateur à longueur de journée. La dernière étude du Cned sur le soutien scolaire expose déjà ce constat.

    Le Cned doit garder sa spécificité et son originalité en améliorant ses propositions éditoriales et en réduisant les délais d'acheminement pour faire mieux et différent que les concurrents. Les adeptes du clonage du présentiel, individuel ou collectif, feraient mieux d'aller exercer leur fonction et leur talent dans des établissements ordinaires plutôt que de foutre la merde au Cned et d'être complètement décalés sur les motivations et les possibilités des inscrits ou des enseignants et carrément à la ramasse sur les méthodes pédagogiques !

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  21. Jamais le Cned dans son histoire récente n'aura eu de dirigeants aussi toquards au Futuroscope parce que pas à leur place (malgré leurs incontestables qualités personnelles ou professionnelles dans d'autres domaines). Normalement, les pratiques déviantes peuvent être dénoncées
    au DRH ? il (elle) est (a été) louche dans ses embauches / savoirs, expériences de dirigeants récemment recrutés au regard de la pédagogie (scolaire), de la connaissance des rps propres au personnel MEN et de la laïcité, caractéristiques distinctives du Cned !
    Aux membres du CA ? Ils semblent être fantoches au point de laisser passer les aberrations de Cned 24/24 concernant les enseignants nommés : ces derniers ne sont pas enseignants titulaires pour faire de l'aide au devoir ou renoncer à leur liberté pédagogique ou à leur temps de service juridiquement communs à tous les enseignants non détachés.
    Au président actuel du CA? Il n'est pas neutre politiquement (maire étiqueté PS et se situe sur la même carte politique normande (cartel ?) que des dirigeants Cned actuels qui ont ou ont eu une activité politique d'élu ou de conseiller).
    A l'IGEN ? Le doyen est nommé par le ministre : comment lui faire admettre que la révolution numérique si chère au ministre (et aux enseignants) a commencé au Cned bien avant son arrivée et qu'elle prend ici une tournure pédagogiquement médiocre, stratégiquement contradictoire au regard des études prospectives de la DCM et de l'objectif général d'augmenter le CA ... (gratuité étendue, surinvestissement en moyens humains et techniques dans un secteur de soutien électronique à distance trop peu porteur : 1% de croissance prévisionnelle !) et cerise sur le gâteau, révolution socialement honteuse au Cned : élèves non équipés abandonnés car les manuels imprimés et les possibilités de remédiation renvoient de toutes façons à des activités sur internet, planification d'une (sur)exploitation décalée, inadaptée des enseignants nommés, absence totale de restauration de leur réputation sur des affirmations de la cour des comptes, peu approfondies, tendancieuses et franchement discriminantes. Il faut savoir dire que le temps consacré à la correction d'un devoir complet varie du simple au triple selon qu'il est écrit ou oral et selon la qualité des réponses fournies. Même à minima, le temps consacré à la correction dépasse le temps de présence en classe défini pour le reste de la corporation. Les enseignants nommés ne sont donc pas moins productifs ou adaptés à leur mission que leurs confrères hors-Cned. C'est la politique de transfert des enseignants empêchés en présentiel vers le Cned qui est plutôt défaillante (postes, crédits, c'est le même ministère !) Et pourtant, elle est un moyen utile et subtil de régler au niveau académique, les problèmes d'absentéisme répété et de reclassement vers une seconde carrière des nombreux enseignants en souffrance. En plus, une ouverture réussie au marché d'un secteur d'activité économique ne peut que provoquer une diminution du CA et du nombre de transactions de l'entreprise publique qui était auparavant en situation de monopole ou de domination (il n'y a que dans l'énergie que l'ouverture a buggé sur le plan économique pour des raisons de tarifs contrôlés et de quasi-monopole de production. On mesure maintenant la hauteur de la marche infranchissable que l'ex-entreprise publique doit grimper pour assurer sa pérennité après avoir écrasé le développement des autres). Il y a des moments, il faut être modeste...mais pas m'enfoutiste. Rappelez-moi qui préside la cour des comptes ?

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  22. Là aussi, le silence du Cned est carrément blessant et malhonnête : la période couverte par le rapport correspond pile à l'exercice d'une autre majorité alors que le plan de modernisation s'applique toujours au Cned, sans doute critiquable au niveau des bureaux mais générateur de quelques beaux produits pėdagogiques numériques (les remédiations) que le présentiel ne saurait égaler (voix off et visuels sobres interactifs et évolutifs, animés serait trop fort mais devrait constituer une tendance. Cf. l'apprentissage de la multiplication). C'est pas moi, c'est les autres donc je ne dis rien mais je fais comme eux avec moins de brio sur l'essentiel : la pédagogie et les ressources humaines.
    C'est vrai, le président du CA du Cned est aussi magistrat de la cour des comptes en disponibilité.

    Messieurs les engagés politiques (à gauche ici semble-t-il), quel image voulez-vous laisser de vous ?

    Edifiant, le festival de brosse-manche lors de la présentation du plan Cned 24/24 à la comission Education, Culture du Sénat (Cf le P.V. sur internet). Aucun esprit critique même sur le plan juridique ou social ! Un soupçon d'expertise quand même de la part de la présidente, c'est la moindre des choses : et les jeux ? a-t-elle demandée en fin de séance.

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    1. Quelle image et quelle oeuvre viable souhaitez vous laissez de vous ?

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  23. laisser (décidemment !)

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  24. Les fonctionnaires ont des droits civiques et peuvent s’engager en politique mais que penser quand le directeur par intérim de Rouen fait une tribune politique dans un journal normand en citant le président du Conseil d’Administration du Cned lui-même se référant à une figure historique du socialisme, tribune signée « directeur du site de Rouen Cned » ?
    En plus, il aura l’air malin, le défenseur de l’Education, quand on saura qu’il exploite des enseignants nommés au-delà des limitations réglementaires de leur corporation…

    Personnellement (je peux me tromper), je pense que les engagés en politique du Cned devraient avoir la décence de se mettre en disponibilité ou de démissionner en cette année d’élections municipales dans lesquelles ils sont chacun partie prenante (et en collusion en plus). Par ailleurs, les cadres du Cned ayant des responsabilités à l’égard des enseignants nommés (IEN, responsable RH des enseignants nommés, de leur cadre de vie, directeurs des sites de l’enseignement scolaire) feraient peut-être bien de rédiger chacun une petite note à l’attention du Directeur Général pour faire part de leur étonnement quant au rythme de travail et à la nature des tâches prévues concernant les enseignants nommés, histoire de ne pas être épinglé, en cas d’enquête, pour défaillance de responsabilité et de vigilance (déjà que le CA et le Sénat n’ont pas fait fort…). Un enseignant titulaire n’est pas payé pour faire de l’aide au devoir sur un planning d’horaire qu’aucun IEN, DASEN, recteur, directeur d’établissement scolaire n’oserait proposer sans compensation financière (ex : les professeurs référents pour la D’COL ou la future APEC seront payés en heures supplémentaires alors que les enseignants Cned, en souffrance au demeurant, travailleront de 28 à 35 heures sur la base d’un traitement ordinaire. Ça, c’est de la justice sociale !). Les enseignants nommés ne sont pas affectés au Cned pour faire de l’enseignement présentiel sous quelle que forme que ce soit ; c’est peut-être une limitation pour le Cned mais ce dispositif est une véritable soupape pour l’administration académique qui ne sait plus que faire des enseignants en souffrance (trop souvent absents de leur poste). L’économie sociale et solidaire, cela vous dit encore quelque chose ?

    Ce n’est pas normal que ce soit à un « employé ordinaire de la base » (avec du background et un entourage de haut niveau, certes) de dénoncer tout seul, en ce qui concerne les enseignants nommés, des aberrations de gestion ou de stratégie sur la base de rapports internes au Cned (souvent de la DCM que je suppose fiable), de témoignages du personnel enseignant ou IATOSS sur des forums, de Procès-Verbaux de réunions ou d’articles de Presse. Pendant ce temps-là, j’ai l’impression que les instances qui se réunissent ne foutent rien de bon pour le Cned et profitent d’un système de cooptation qui ne dit pas son nom. Que les fonctionnaires titulaires responsables se réveillent un peu (on promet 50 postes supplémentaires d’enseignants et on n’en obtient que 37, déjà, cela commence mal…).

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