Dépendant du ministère de l’Education nationale, le Cned (Centre national d’enseignement à distance) est le premier établissement public d’enseignement à distance en Europe. Au service de tous les âges, il scolarise plus de 250 000 inscrits : scolaires, étudiants et aussi ( 2/3 des inscrits) adultes demandeurs d’emplois, en reconversion professionnelle, bénéficiaires de la formation permanente, femmes au foyer, prisonniers, malades ...




jeudi 12 septembre 2013

Lettre des personnels de l'institut de Toulouse


Toulouse le 11 septembre 2013.

Monsieur le Directeur général,

Les personnels du site de Toulouse, réunis en A.G. le 4 septembre, tiennent à vous faire part du climat de vive inquiétude de cette rentrée scolaire, liée à l’incertitude dans laquelle ils se retrouvent.
En effet, des objectifs ambitieux leur ont été fixés, notamment au cours des entretiens professionnels, mais ils constatent que les moyens ne sont pas au rendez-vous.
Tout au long de l’année scolaire 2012-2013, en raison de départs à la retraite et de congés maladie ou de maternité non remplacés, un effort conséquent a été demandé à tous les agents et ils l’ont effectivement fourni (prise en charge de tâches supplémentaires, prise de responsabilités en raison d’absence de réponse de nos interlocuteurs, adaptation à de nouvelles procédures, polyvalence, permanences, modifications d’horaires et de congés…) dans la perspective annoncée d’un retour à la normale pour cette rentrée. Or, le constat est le suivant :
  • 2 contrats de vacataires de 10 mois semblaient actés mais au final, l’un d’eux a été transformé au dernier moment en un contrat de 3 mois seulement. L’agent n’a été prévenu que 2 jours avant alors qu’il avait pris toutes les dispositions pour organiser son année (engagement financier auprès d’une crèche et revenus attendus pour la famille sans avoir le temps de trouver une alternative).
  • Plus globalement, depuis le début de la modernisation de l’établissement, les transferts de service, les changements de postes afférents, les arrêts de contrats de vacataires sont gérés de façon souvent brutale, sans respect de la personne humaine, et mettent en danger l’équilibre des individus.
  • A l’expression de nos besoins sont opposées des propositions de solutions qui nous paraissent parfois artisanales et qui ne diminuent pas la quantité de travail. Par exemple, les délais de correction sont estimés trop longs et l’acheminement du courrier à l’étranger accentue le phénomène. La solution proposée est la correction des évaluations sur fichiers pdf envoyés par CEL, ce qui nécessite un encadrement des enseignants correcteurs et des inscrits différent de l’encadrement traditionnel, mais tout aussi prenant. De même, la perspective des inscriptions en ligne a justifié le non renouvellement d’un départ à la retraite mais à ce jour, il n’y a pas d’inscription en ligne et le travail s’accumule. On nous retire le personnel avant même de savoir si l’opération sera un succès…
  • Il semblait acquis que cette rentrée se ferait à moyens constants, or nos collègues en longue maladie ou décédés ne sont pas remplacés - sans parler des retraités – alors que nous attendons environ 4000 inscrits supplémentaires : en réalité, nous faisons face à une diminution considérable du personnel (15 départs non remplacés en 2012-2013).
En conclusion, l’ensemble du personnel, qui reste très attaché à l’établissement et a conscience des évolutions nécessaires, continue de fournir des efforts importants mais atteint un point de rupture. Nous considérons que l’image du CNED pâtit gravement de ce contexte.
Sans amélioration de la situation, le personnel envisage de faire part plus largement de ce malaise.
Certains de votre écoute attentive, nous vous prions de croire, Monsieur le Directeur Général, en l’expression de nos sentiments respectueux et dévoués.

Les personnels du site de Toulouse en assemblée générale.

28 commentaires:

  1. Courage et bonne chance !

    Cependant, dans une année où des actions contestataires risquent de se concrétiser, il serait souhaitable que le personnel revendicatif soigne le choix de ses thèmes et de son argumentation.
    Pour démonstration dans le but de vous aider « à faire mouche » :

    1) dire que la diminution de personnel est préjudiciable n’a de sens que si la quantité de services et de missions est maintenue or, le service informatique et le service de gestion des enseignants nommés a été transféré dans le Poitou (là où il y a beaucoup de baudets :-) ). Donc moins de service, moins de personnel (localement)reste logique.

    2) Dire que la gestion de copies numériques nécessite un encadrement des correcteurs différent et prenant sauf qu'il faut reconnaître que le protocole est ridicule et ferait rire le monde entier. Au Cned, l’élève envoie un fichier numérique sur un serveur, il faut qu’un « administrateur » récupère le fichier et l’envoi au destinataire (un enseignant-correcteur). Même procédure inversée quand le correcteur renvoie le fichier. Un protocole biunivoque élève-professeur serait tellement plus simple ! Le personnel de bureau serait libéré de certaines missions absurdes tout en gardant celles plus nobles de contrôle et d’aide auprès des enseignants-correcteurs et des élèves. Entre parenthèses, c'est au conseiller de scolarité de donner des renseignements organisationnels aux élèves et aux parents pas au correcteur. (Cf témoignages des "tuteurs" dans le secondaire).
    Notons aussi que la correction numérique demande plus de temps que la correction sur papier. Elle ajoute quelques petits plus pédagogiques mais il faut tenir compte aussi du plus de temps consacré à la correction. Le Cned est bien la seule entreprise où l’informatisation des services les ralentit ! (Ce fut aussi le cas pour les désormais célèbres tableaux de suivi).

    3) Dire (ailleurs) que personne ne sait qui fait quoi ne tient pas la route une seconde : il suffit de poser la question aux dirigeants et vous saurez quoi faire. Apporter la preuve que les objectifs des missions se contredisent ou nécessitent des protocoles inutilement rallongés et donc prenants serait plus pertinent (cela d’ailleurs été vaguement évoqué dans une autre lettre me semble-t-il).

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  2. A lire à droite, à gauche, les tracts, les lettres, les commentaires de contestation du personnel, il semble que la perte d’autonomie des sites pour une centralisation vers le siège social a produit une montagne d’incompréhension : les sites voient la suppression de services et la diminution de personnel afférente comme une dépossession de leur pouvoir et de leurs moyens alors que le siège social lui ne voit pas distinctement ce qui faisait et fait encore la spécificité de chaque site (points de repère : le niveau de complexité des connaissances « vendues » et le degré d’autonomie du public demandeur de ce savoir). Il est impossible et pas souhaitable de fixer des objectifs et des méthodes identiques pour chacun des sites.

    Exemple : un élève mineur est accompagné par ses parents qui, au demeurant, lui payent parfois les services d’un tuteur en chair et en os. De plus, sa motivation et ses processus cognitifs seront davantage accessibles par des méthodes basées sur le jeu ou le projet plus que sur le discours oral ou écrit. Vouloir développer le tutorat électronique ou la classe virtuelle (limitée par la platitude d’un écran) pour ce type de public n’a aucun sens alors que l’adulte qui n’a pas fait beaucoup d’études et a perdu les points de repère du « métier d’élève » est probablement plus demandeur d’un contact direct et oral avec un professeur référent au Cned car personne d’autre dans son entourage ne pourra l’aider. Seul le personnel de site (avec les enseignants-correcteurs rattachés) peuvent faire ces constats pour peu qu’on les écoute.

    Résultat : une direction générale et une direction de l’innovation qui se font copieusement détester d’un peu près tout le personnel parce qu’en réalité, ils n’innovent rien aussi bien sur le plan pédagogique que le plan managérial et essayent de réaliser leur rêve superficiel en imposant de mettre du numérique partout à leur mode sans réflexion approfondie sur ce qu’on vend (du savoir intimement lié à des méthodes pédagogiques) et sur la nature et les motivations de ce à qui on vend. Bref, une pseudo-dictature…ou une mafia compte-tenu des cooptations (improductives pour les services du Cned). Un bon DSI (potentiel) ne fait pas forcément un bon patron. Pour qu’il y ait, au niveau du personnel de base, une convergence d’intérêts des partisans d’un travail organisé en collectif et des tenants de la liberté individuelle de décision et d’organisation, cela veut tout dire.

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  3. Réflexion philosophique (en incise):
    vaut-il mieux ne jamais mettre en avant ses nombreuses compétences ou (pour d'autres) ne jamais reconnaître ses nombreuses incompétences en flagrant délit ?
    Des personnes compétentes nous quittent injustement, d'autres enfoncent leur subalterne à plusieurs reprises sans justice rendue...Cela viendra un jour sans doute.

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    1. Surtout que si les nombreuses compétences sont de notoriété publique, il a bien fallu les mettre en avant un jour ou l'autre !
      En quoi exposer ses compétences multiples pour aider les autres ou pour asseoir son autorité sur un sujet est une contre-valeur honteuse ?
      Mentalité de petits esprits parfois à Toulouse...Heureusement que à part ce genre d'attitude de bien belles choses sont réalisées.

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  4. Le Cned ferait bien d’être un peu plus au clair avec ses concepts. Reproduire les pratiques de classe en direct synchrone en abolissant les distances n’a aucun rapport avec l’hybridation ; c’est une pratique de clonage.
    La politique de recrutement des enseignants nommés sera donc forcément infléchie et ira à l’encontre de la majorité des affections des personnels nécessitant une pratique différente de l’enseignement telle que le Cned a toujours su proposer. Résultat : des procédures se multiplieront à l’encontre des académies et, en interne, à l’encontre du Cned au regard de la loi de février 2005 sur le handicap. Vous n’allez pas vous faire des amis…

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  5. Une solution qui permettrait de fédérer toutes les visions sur les pratiques pédagogique serait d’ouvrir une boîte mail ou un compte de type Facebook pour chaque enseignant.

    Leurs élèves pourront ainsi les contacter, l’enseignant est LIBRE d’utiliser la technique qu’il souhaite pour répondre à la question : blabla écrit, blabla enregistré en mp3, envoi de documents numériques (leçons, activités interactives, remédiations, screencast (il faudra qu’on nous apprenne à les faire…)), tchat synchrone. Il est important de ne pas imposer de techniques numériques associées en plus à des contraintes d’horaires à l’enseignant tout en précisant aux inscrits que c’est l’enseignant qui décidera de la méthode et des moyens techniques pour l’aider à résoudre leur problème mais qu’assurément, il s’en occupera assez rapidement, le temps de réunir tous les moyens pédagogiques (rassembler des documents, s’enregistrer, etc).

    De cette façon, on concilie contact et échanges interpersonnels, respect des limitations liées à la maladie (tenir des horaires normaux n’est pas toujours évident, rien que ça, entendre ou parler distinctement n’est pas possible pour certains) , revalorisation de la pratique de l’enseignement au Cned en laissant le choix des ressources (celles du Cned étant prioritaires) et la possibilité de les fabriquer (enregistrement mp3, screencast…ce sont des choses simples à faire, voire enregistrement d’une video avec webcam ou smartphone), tout en continuant l’évaluation institutionnelle des élèves à charge. Les questions de type organisationnel où administratif devront être envoyées aux gestionnaires et conseillers en scolarité, de façon clairement établie auprès des élèves. Si ces personnels ont moins d’envois et d'inscriptions à gérer, du fait de l’informatisation des pratiques, ils pourront à la place s’occuper de ce type d’aide.

    Il n’y plus besoin en ce cas de recenser les volontaires, tous les enseignants pourraient disposer de ces moyens (une boîte mail ou un compte) et de cette liberté (au regard de la loi et de l’éthique médicale).

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  6. (suite)
    Si on continue à nous rabâcher de la classe virtuelle, du tutorat même sur la base du volontariat (ce qui deviendra petit à petit discriminant), en premier lieu, je monte un dossier de témoignages, de procès-verbaux, de rapports d’enquête (sur le soutien scolaire, le tutorat électronique), de déclarations écrites ou enregistrées de la direction (et de son cabinet) qui se moque publiquement de certaines affections touchant souvent les enseignants (et les informaticiens semble-t-il) et témoigne de sa faiblesse de connaissances des méthodes pédagogiques puis je l’envoie à des personnalités et des représentants politiques, en premier lieu mon député de circonscription mais pour ne pas faire de jaloux, les opposants politiques de certains personnels du Cned dans les circonscriptions où ils sont engagés électoralement. Qu’ils ne s’avisent pas une seule fois de prononcer le mot « justice », le mot « social », le mot « modernisation », le mot « Éducation » ; leurs opposants sauront les faire passer pour des usurpateurs exploitant du personnel de l’Éducation Nationale au mépris des lois (temps de service, liberté pédagogique, aménagement des conditions de travail pour les enseignants en souffrance au Cned et dans les académies) et de la morale (prévalence des idées personnelles sur la logique d’exploitation, la qualité de service (efficacité pédagogique) et, sur l’intérêt des clients et du personnel ; éthique médicale très curieuse (Les malades bossez et plus que ça ! Les valides dans les collèges et les écoles engagés sur les mêmes projets, faites-en moins que vos collègues du Cned et touchez des indemnités pour chaque heure supplémentaire)).

    Les choses sont claires (il faut se fâcher parfois et sortir les canons), la solution est simple et fédératrice et se trouve peut-être déjà dans les cartons (qui sait ?).

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    1. Ne savez-vous pas que le DG clame à chaque réunion qu'il faut mettre les profs au boulot. Il a juste oublié que certains n'ont pas la capacité physique de faire du tutorat ou de la classe virtuelle.

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    2. Oui, effectivement et en plus le déficit en temps de travail de production est une légende urbaine que la Cour des Comptes a bien su créer (mais la faute à qui ?). Les enseignants ne font pas 35 heures par définition. Le nombre moyen de copies hebdomadaires x le temps moyen passé à la correction d’un devoir donne un nombre d’heures hebdomadaires proche du temps de service légal (du MEN, notre tutelle). En plus certains devoirs réclament plus de temps de correction et l’informatisation de la pratique demande une préparation logicielle de plus en plus prenante.
      Si c’est pour nous mettre à la tête du Cned un DG qui nous sort tous les poncifs que le grand public peut faire à l’égard des enseignants, il n’est pas étonnant qu’on ait l’impression persistante qu’il est le premier à ne pas être à sa place.

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  7. Et à part ça à Lyon, ca va? Elle vous a maté. Son roquet a même pris le pouvoir depuis le départ du responsable du fonctionnement. Il a tenu 1 an, c'est mieux que la responsable DFS qui avait tenu 15 jours.

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    1. Le dame commence à être en difficulté. Il faudrait que le compte-rendu du CHS de Lyon qui s'est tenu lundi puisse paraître dans ces colonnes sous peu. Edifiant !!! Même le médecin du travail et l'inspecteur hygiène et sécurité ont "retoqué" ses projets de déménagement. Et oui, encore un.

      Quand au roquet, il devrait espérer que sa "maîtresse" ne reparte pas trop rapidement dans son île, car il sera alors très très isolé. Nous en revanche, ravis.

      Le DG vient demain, attendons de voir ce qui les attend !

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  8. cougard and roquet ne peuvent pas partir : personne n'en veut !

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  9. http://www.boamp.fr/avis/detail/13-148957/2

    y a personne pour réagir là dessus!

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    1. On est bien obligé de demander à des cabinets de nous conseiller (comme d'autres il y a 3 ans) pour finir de vider nos caisses et surtout palier les incompétences des derniers embauchés.

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    2. Effectivement, quand on ne sait pas faire, on apprend avec les consultants (beau métier, d’ailleurs, plus lucratif que celui de professeur ou d’universitaire). C’est déjà un bon point que l’incompétence soit implicitement reconnue par cet appel d’offre. Le problème est de savoir si les consultants vont comprendre que le Cned ne vend ni de la matière transformée, ni un service (numérique) ordinaire mais propose de la transformation humaine : rendre les « clients » plus intelligents et plus instruits. Autre particularité qu’on n’apprend pas à gérer dans les écoles de commerce ou les écoles d’ingénieur : un tiers du personnel est plus ou moins diminué par l’invalidité (pour dire vite) et pourtant son maintien est un acte essentiel de gestion sociale et solidaire de l’ensemble du personnel de l’Education Nationale.
      Optimisation des processus et des dépenses, d’accord ! Et si on commençait par le début : foutre à la benne toute stratégie qui relève de l’esbroufe pseudo-moderniste et n’améliore en rien la qualité pédagogique et le confort des apprenants (nos « clients »).
      Dans quelques mois, va-t-on encore avoir les cheveux qui se dressent sur la tête à l'annonce des conclusions du rapport ?

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    3. Comment placer ses petits copains !!!!!!

      Le lot 4 a été remporté par CAP Gemini et, oh ! curieux hasard, Monsieur Bergamelli a travaillé chez CAP Gemini.

      Cela ne s'appelle-t-il pas de la cooptation ?

      Quand aux autres cabinets recrutés, sans doute cela lui ouvrira les portes de son prochain poste. Rien n'est gratuit à la direction générale.

      C'est cela que l'on appelle moderniser le CNED.

      En même temps, avez-vous remarqué que ses objectifs en terme d'inscrits se reportent de plus en plus à long terme. Au début il disait 300 000 inscrits en 2014, maintenant c'est pour 2015. Bientôt ce sera pour la concurrence, quand il aura réussi à détruire le CNED.

      Au fait, est-ce que quelqu'un sait si le DFS est encore en vie ? On n'en entend jamais parlé. De toute façon, il est évident qu'il n'est là que pour son CV. 2 ans sur chaque poste au plus. Plus qu'un an et il repartira vers d'autres cieux.

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  10. Vider les caisses et/ou trouver une bonne raison pour fermer 1 site ou 2 ?
    "Accompagnement et assistance à l'optimisation de l'organisation du Cned et de la performance des sites"

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  11. "Vider les caisses et/ou trouver une bonne raison pour fermer 1 site ou 2 ? "

    Oui, ben, à Lyon, s’il vous prend une envie urgente de benner un DG (et consorts), n’oubliez pas d’évoquer le sort réservé aux enseignants nommés :

    dévalorisation de la fonction réduite à de l’aide aux devoirs et à du renseignement administratif, imposition d’horaires, définition d’un temps de service supérieur à celui de leurs collègues valides sans tenir compte, par conséquent, du dispositif d'heures supplémentaires, réduction des pratiques d’enseignement en non-présentiel (= asynchrone) qui leur sont pourtant spécifiquement dévolues à l’échelle de l’Éducation Nationale, restriction annoncée de leur liberté pédagogique, l’administrateur décidant à leur place, élimination des agents titulaires de plus de 55 ans à l’échelon trop élevé donc trop coûteux alors qu’un fonctionnaire peut normalement travailler jusqu’à 67 ans sans avoir à s’en soucier.

    Si vous voulez des témoignages, ils peuvent être rendus anonymes et publiés (mais sérieux…dans le cadre d'une procédure, pas pour amuser la galerie).

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    1. Pour benner le DG, il faudrait retrouver la cohésion qui nous animait il y a tout juste 3 ans.

      Hélas, la peur a pris le dessus. Pourtant, il faut se rappeler que l'action de tous a permis de faire partir M. Leroy, et pas de la manière la plus glorieuse.

      Si on veut réussir à sauver le CNED, cette fois nous aurons besoin de tous, administratifs et enseignants. C'est tous ensemble que nous pourrons réussir, tous les sites réunis.

      A chacun de décider. Laisser faire, attendre, ou décider de sauver ce à quoi on tient et on croit. Nous avons les clés de notre sort. Souvenez-vous de l'histoire de la guerre. Si les gens avaient bougé dès le début de la montée d'Hitler, il n'y aurait pas eu des millions de morts.

      Après, il ne faudra pas pleurer.

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    2. Jusqu’à présent, c’était annonce contre annonce.
      Le principe de réalité fera de toute façon son effet : certaines formules préconisées ne prendront peut-être pas plus que ce que le service de prospective avait déjà constaté (en 2010, en 2012).
      Reste au personnel de direction et d’encadrement à jouer sur les vannes du budget et des ressources humaines pour ne pas donner plus d'importance qu’il ne faut à certaines offres ou certaines méthodes en restant dans l’esprit Cned (solidarité / enseignants du MEN en difficulté, liberté d’organisation, éthique médicale) … par souci d’efficacité et pour éviter le clash.
      Partant du constat que les plus beaux produits pédagogiques ont été conçus localement et réalisés avec le savoir-faire de petites entreprises régionales (privées certes mais le résultat est là), il faudra continuer d’appuyer l’idée d’une plus grande autonomie de décision des 8 sites du Cned en redistribuant également les moyens de la créativité. Nos publics sont trop différents, ce n’est pas à Poitiers de décider.
      La vigilance et le relais d’informations « off » est indispensable parce que les services restent quand même très opaques dans leur fonctionnement et dans leurs statistiques (il suffit de demander, je suppose mais, rien de spontané) au point qu’on demande aux enseignants dans leur feuille de vœux de choisir des « fonctions » qui ne leur ont pas été présentées (nature de l’activité, charge et conditions de travail, …).

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  12. A Rouen, ça chauffe...ambiance. La nouvelle chef de service qui se dit "mandatée" par Bergamelli et par Matar, "qu'elle connaît bien", devenue "en express" (à peine un mois après être arrivée, il y a de l'eau dans le gaz !) chef de projet école-collège-lycée pour le numérique scolaire, a réuni tous les personnels du site pour une grand messe afin de nous convaincre tous que le 100% numérique pour les cours du Cned était l'avenir. Le projet sur lequel travaillaient les RF est peu à peu cassé en miettes, au profit de quelque chose qui paraît-il a formidablement réussi avec des Terminale S à Trappes, et s'adapte forcément aux élèves du Cned, alors que plus de 70% sont enfants du voyage et n'ont pas ou peu accès à un ordinateur, alors, une connexion haut débit permanente, pensez donc...
    Nous, ce qui nous préoccupe, puisque notre site a externalisé toute sa production imprimée, et que cette chef de service fonce à toute allure sans écouter personne sur qui sont nos publics et comment nous travaillons, vers le 100% numérique, c'est si nous serons encore là l'an prochain, car qui dit tout numérique avec des copies en ligne à outrance (déjà les profs correcteurs de CEL disent que beaucoup de gamins n'arrivent pas à télécharger des fichiers dépassant 2 Mo ! que beaucoup de comprennent pas comment ça fonctionne ! que les profs correcteurs passent autant de temps à corriger qu'à expliquer à chacun le fonctionnement de l'outil !), dit "débarrassez le plancher de là" car nous sommes quasi certains qu'il s'agit là d'une énième tentative de dégraissage maison...
    L'ambiance a beaucoup changé sur le site de Rouen au niveau des RF, on sent un vent de départs, les gens sont écoeurés de la manière dont ils sont traités, avec un DFS qui joue depuis près de 18 mois aux abonnés absents (ah si, il est venu cet été paraît-il pour leur dire que "le site de Rouen n'existait pas", est-ce un semi-aveu qu'il pourrait prochainement disparaître ?), entre un directeur occupé à faire sa campagne électorale - en partie sur son temps de travail - sur le Havre en chouchoutant ses électeurs (s'il est par la suite aussi présent pour le site que pour le Havre...), et ce nouveau management qui fait penser à un ancien président de la république qui se plaisait à dire "si tu n'es pas avec moi, tu es contre moi !".
    Attention Toulouse...attention Rennes...voilà votre nouvelle chef de projet...bon courage...

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    1. Une chef de projet pour la numérisation des pratiques pédagogiques ? Soit.

      Est-elle accessible et à l’écoute des suggestions ?

      Connait-elle le périmètre de son champ d’intervention ?
      (Celui restreint des inscrits équipés en ordinateur. Celui des enseignants invalides pour qui certains outils et logiciels leur faciliteraient la vie)

      Connait-elle l’environnement éducatif du Cned ?
      (Pour une raison fondamentale de modestie. Inutile en effet de tout investir dans certains projets d’édition alors qu’il existe pléthore de cours, d’animations numériques éducatives (joliment) réalisés par du personnel des établissements du MEN., Sans parler des Sceren-CRDP. C’est avant tout le rôle de tout enseignant et des RF du Cned de se tenir au courant et de puiser dans cette vaste réserve. Par contre, un site, dirigé alors par un responsable devenu à présent directeur de CRDP, a su mettre au point des remédiations pédagogiques multimédias et interactives qu’on ne trouve nulle part ailleurs. C’est à poursuivre !)

      Est-elle spécialisée en TICE (plus qu’en informatique fondamentale) ?
      (Pour comprendre que le bénéfice du numérique se trouve dans la qualité plus que dans le gain de temps ou d’argent (notions de gestionnaires). C’est une compétence indispensable pour faire le tri entre les possibilités du multimédia que nul bouquin, nul professeur en présentiel proche ou à distance, ne saurait égaler (schémas qui s’animent à volonté avec voix off sur intervention de l’élève) et celles d’internet qui au fond ne fait que remplacer la Poste ou rapprocher les intervenants. Avec internet en synchrone, il n’y a pas plus belle négation de l’enseignement à distance, la distance physique et la distance du recul réflexif : la proximité conçue comme immédiateté est l’ennemie de l’apprentissage réussi. En revanche, internet ouvre l’accès à de multiples ressources pédagogiques et documentaires qui dépassent de loin la production du Cned. Ce n’est pas le Cned tout seul qui va résoudre les problèmes d’apprentissage des inscrits, d’où la traditionnelle et indispensable bibliographie-webographie) et les partenariats.

      Si on n’a pas quelqu’un d’instruit en la matière, ce n’est pas la peine de le garder. L’instruction rend lucide et modeste.

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    2. Il y a un forum qui est mis en place très prochainement afin de permettre à chacun de s'exprimer sur le sujet de l'écriture numérique. Beaucoup l'ont déjà fait par mail et leur apport est très pertinent. Il est sûrement beaucoup plus facile de s'exprimer anonymement que de prendre la parole en public.
      On n'oublie pas qu'on est là pour former les élèves à la société de demain : de quelles compétences auront ils besoin dans 10 ou 15 ans quand ils arriveront sur le marché du travail?
      Personne n'a dit que le papier disparaissait : bien au contraire : on en a besoin pour les 25% d'élèves qui n'ont pas encore accès au net..
      Mais pensons d'abord aux élèves... C'est leur avenir qui est en jeu...

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    3. Ceci dit, l'anonymat (apparent) déconstruit la hiérarchie et permet plus de sincérité sinon c'est "cause toujours" ou comme dit la bonne blague "tu entres dans le bureau du directeur avec tes idées et tu ressors avec les siennes".

      Cela fait combien de temps qu'on doit se farcir ce genre de gouvernance dans le pays et dans les services publics où des consultations sont organisées à répétition pour l'apparence démocratique (en dépit de la non-représentativité statistique des représentants) alors que les orientations des projets sont déjà arrêtées voire annoncées d'entrée de jeu. Ce style de gouvernance ne fait pas recette dans l'opinion publique, pas plus que chez bon nombre de fonctionnaires.

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  13. Le grand manitou est venu à Lyon. 30% des personnels ont été l'écouter raconter le même blabla.
    Motivation à 0.

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  14. que dire des cadres qui font doublons, pour lesquels on a créé un poste (et le salaire qui suit) et qui te disent dans les yeux qu'il ne peut y avoir d'augmentation pour les contractuels... ne parlons pas des remplacements de poste...sont-ils inconscients?

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  15. Pas inconscients, cons tout court !

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